EAU
ET RESILIENCE
Les
stratégies des dominants en question
Riccardo
Petrella (*)
L’eau de
la planète est dans un état de plus en plus critique, déstabilisé,
dévastant. Jadis limitée à certaines régions du monde, la
sécheresse se manifeste partout, même en Amazonie. Les inondations
récurrentes étaient spécifiques à des territoires, voire à des
pays (les Chinois en savent quelque chose et, à une moindre échelle,
les Bruxellois). Aujourd’hui, elles ont pris demeure partout
et « jouent » avec les sécheresses à qui fait plus
de ravages. Loin de diminuer, voire disparaître, les énormes
inégalités actuelles dans l’accessibilité à l’eau bonne pour
la vie sont destinées à s’aggraver, ce qui montre cruellement
comment les habitants de la Terre ne sont pas égaux face au droit à
la vie et n’habitent pas la Terre dans la même dignité et
liberté.
La
pénurie d’eau, scénario inévitable ?
La pénurie
- entendre : il n’y aura pas d’eau en suffisance pour tout
le monde - est donnée comme le scénario non seulement le plus
probable, mais inévitable. D’après les estimations des agences
compétentes de l’ONU et du GIEC (Groupe Intergouvernemental sur
l’Evolution du Climat), « la crise mondiale » de l’eau
ne serait qu’à son commencement. (1) D’ici la fin du siècle, on
annonce une planète assoiffée. Environ 400 villes parmi les plus
peuplées au monde seraient à sec dès 2050 ; A l’opposé, on
estime que 570 villes importantes seront concernées l’invasion
des eaux inondées à cause de l’élévation du niveau des mers
liée à la fonte des glaciers et des calottes polaires. (2) De
nombreux fleuves, rivières et lacs du monde sont déjà malades, en
voie d’asséchement ou de disparition en raison des prélèvements
excessifs et de la grave contamination et pollution d’origine
agricole, industrielle et minière subie surtout au cours du siècle
dernier. (3)
Après plus
de 60 ans de croissance économique mondiale, on aurait cru, comme
promis et prêché dans toutes les églises de l’économie
capitaliste de marché, que la richesse du monde aurait contribué à
résoudre les grands problèmes de l’appauvrissement et des
inégalités dans l’accès aux biens et services essentiels pour la
vie. En lançant en 1977 la
(*)
Professeur émérite de l’Université Catholique de Louvain (B)
première Décennie internationale de l’Eau
(1981-1990), l’ONU et la Banque mondiale n’avaient-elles pas
annoncé que l’objectif était d’assurer l’accès à une
quantité minimale de litres d’eau potable par jour pour tous les
habitants de la Terre ?
Effectivement, la richesse
monétaire (PNB mondial) est passée de 16 mille milliards de $ en
1960 à 87,2 mille milliards en 2018 (4,6 fois plus, alors que la
population mondiale a augmenté de 4 à 7,6 milliards, moins que le
double).(4) Mais, selon les derniers chiffres publiés par l’ONU
concernant 2018, il y a toujours sur la Terre 2,1 milliards de
personnes sans accès à l’eau potable par des installations
« améliorées ». Cela signifie que leurs sources d’eau
sont contaminées ; 4,
milliards
sans accès à des installations sanitaires « protégées ».
Concrètement, ils font leurs besoins dans la rue; plus de 4
milliards sans accès régulier et suffisant à l’eau saine au
moins pendant un mois, voire plus, au long de l’année. (5).
Où est
allée la richesse du monde ?
Les chiffres
sont intolérables. Elle est allée surtout dans les bourses des
2.153 milliardaires (année 2019), en constante croissance depuis
plus de 30 ans, qui possèdent désormais autant de richesse que 4,6
milliards d’habitants de la Terre ! (6). Et cela grâce, entre
autres, à une politique de réduction des taxes directes sur le
revenu et la fortune et à la légalisation de l’évasion fiscale
(paradis fiscaux). Elle est allée aussi, sans difficultés, dans les
coffres-forts des producteurs et marchands d’armes. Les dépenses
militaires mondiales par an
en 2018 ont atteint le chiffre record de 1 trillion (mille milliards)
et 822 milliards de $ (7). En revanche, les dépenses supposées
nécessaires pour assurer l’accès universel à l’eau potable
pour tous (25 litres par jour pour les populations des pays « en
voie de développement » !) n’ont jamais atteint les 180
milliards de $ par an pendant 10 ans
(1.800, milliards) que la Banque mondiale en 1991 avait estimé
représenter le minimum de l’investissement mondial additionnel
dans le domaine de l’eau, du logement, de la santé !.
Et toi,
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, dans quel endroit
caché de la Terre t-a-t-on abandonné?
Pourtant les
rendements financiers des fonds d’investissements bleu, ceux
destinés au financement des entreprises actives dans le domaine de
l’eau ont toujours été en croissance depuis le lancement en l’an
2000 du premier fond bleu par la banque privée suisse Pictet. (8) Le
détournement de la richesse mondiale au profit d’une infime
minorité de puissants détenteurs de capitaux n’a d’égal que
l’accaparement des terres et des eaux d’Afrique, d’Amérique
latine et ailleurs qui depuis les années ’90 continue
imperturbable et représente sous des formes différentes une
nouvelle phase de colonisation/exploitation des autres (le grand
nombre) par les uns (petit nombre) (. Les nombreux « fossés »
dont le monde est fracturé (le dernier est le « humain
divide » lié à l’intelligence
artificielle) sont devenus l’objet de préoccupations mêmes des
éditorialistes des media dominants.
Pourquoi
la résilience prêchée n’est pas la bonne réponse ?
C’est dans
le contexte ci-dessus décrit qu’il convient de « situer »
la question de la stratégie de la résilience en tant que réponse
aux enjeux et problèmes posés par les désastres environnementaux
et socio-économiques, en particulier par la raréfaction de l’eau.
Or, dans une réflexion précédente sur la stratégie de la
résilience (9), nous avons énoncé, sans les analyser, une série
de limites :
- le postulat de l’inévitabilité qui justifierait dès le départ la fracture duale entre résilients et non résilients ;
- la contribution à une distorsion socio-politique dans l’identification et la définition de l’enjeu majeur concernant l’eau qui n’est pas la sécurité autocentrée, corporative et excluante, mais la sécurité/responsabilité collective de la vie de tous les habitants de la Terre ;
- l’espace éco-sociétal restreint (dimensions technologiques et économico-financières essentiellement) auquel la résilience conduit en réduisant la solution de la raréfaction à un problème de gestion efficiente de la relation marchande entre la demande (en croissance) et l’offre d’eau douce (forcément stable, insuffisante par rapport à la première), et enfin,
- la faible cohérence de la réponse résiliente à la triple question de la sacralité, gratuité et universalité de la vie (et, donc, du droit à et de l’eau) de tous les êtres vivants (non seulement humains mais aussi espèces végétales, animales…..).
Le
postulat de l’inévitabilité de la pénurie
est à la base de la justification « réaliste » du
principe de résilience. Il constitue, cependant, une supposition
plausible uniquement si les responsables du monde pouvaient démontrer
qu’il est concrètement impossible de prendre les mesures
nécessaires pour arrêter l’action des facteurs générateurs de
la raréfaction de l’eau (désastre écologique et marchandisation,
privatisation et financiarisation spéculative de l’eau et des
services hydriques). Or, même les travaux du GIEC (auxquels
participent plus de 2.500 scientifiques de la Planète) confirment
qu’il est possible de réduire en dessous de 2 C° la croissance de
la température moyenne mondiale de l’atmosphère en baissant d’ici
2050 les émissions des gaz à effet serre au niveau dit
« zéro-nul ». Un tel objectif réduirait le
réchauffement de l’atmosphère et ses conséquences, dont les
effets sur l’eau sont parmi les plus significatifs en termes
d’impacts sur le fonctionnement de la vie de la Terre. En outre,
rien n’empêche de renverser les processus de marchandisation et
privatisation.
La
deuxième limite nécessite une réflexion sur la
distorsion du sens que l’on donne au concept de sécurité
hydrique. Tout confirme (travaux
scientifiques, définition des priorités par les pouvoirs politiques
et sondages auprès des citoyens…) que l’enjeu n°1 est constitué
par la sécurité de l’eau, aussi bien en termes
d’approvisionnement et d’accès à l’eau dans la quantité et
la qualité nécessaires pour la vie qu’en termes de sauvegarde et
promotion du bon état écologique des eaux de la Planète. Or,
actuellement, la vision que nos sociétés et populations ont de la
sécurité de l’eau est essentiellement autocentrée, excluante.
D’une part, au niveau des individus et des communautés humaines,
l’accent est mis sur la sécurité pour son propre bien-être et
survie (l’eau dans ma ville,
dans ma «région »).On exalte aussi la « sécurité
nationale » au niveau international surtout en fonction des
intérêts économiques dits « nationaux » (qui ne
correspondent pas souvent aux intérêts de tous les habitants du
pays). D’autre part, au niveau des acteurs économiques, c’est la
priorité donnée aux intérêts corporatifs. Chaque secteur
économique, chaque entreprise ou banque, ne
pense qu’à la sécurité pour le maintien, la prospérité et la
croissance de son activité (tel est le sens de la sécurité
hydrique pour Nestlé, Danone, Unilever, Coca Cola, Buitoni, Bayer,
Syngenta, Bouygues, IBM, Microsoft, Rio Tinto, BHP, Shell,
ExxonMobil, Total…). (10)
Or, la
stratégie de la résilience favorise l’acceptation de cette
conception de la sécurité et donc les choix politiques et
économiques des dominants. Toute entreprise se considère légitimée
à viser sur sa puissance financière, industrielle et technologique
pour assurer sa résistance et son adaptation et modification aux
chocs hydriques. De même, chaque Etat cherchera à maintenir sa
légitimité et son rôle identitaire en privilégiant la résilience
« nationale », du pays. La résilience est asservie à
l’impératif de la compétitivité des plus puissants.
S’agit-il d’une nouvelle manière de parler et pratiquer la
compétitivité ? Assisterons-nous au même piège dans lequel
la compétitivité « nationale » des entreprises pour la
croissance et la conquête guerrière des marchés a fait ruiner la
politique de l’emploi, la sécurité sociale et le rôle des
syndicats ouvriers ?
La
sécurité qui compte ne peut être, en revanche, que celle de la
sécurité/responsabilité mutualiste
et coopérative visant à créer les
conditions minimales pour assurer la sécurité pour tous les
habitants de la Terre, pour tous les membres d’une communauté
humaine, pour toutes les espèces vivantes. L’histoire montre que
l’opposé de cette sécurité – la sécurité militaire, qui
postule que les plus puissants survivent car ils dominent - signifie
nécessairement la mort des autres, considérés des ennemis
(potentiels et réels). Pour cette raison, la paix n’est pas
l’absence temporaire de guerre, mais la mise hors-la-loi de la
guerre. Il en va de même de la sécurité hydrique : elle ne
peut pas être la mort des non-résilients et la survie temporaire
des résilients. Elle est la promotion et la sauvegarde des
conditions minimales indispensables pour la vie pour tous en égale
dignité.
Ils ont par
conséquent raison, celles et ceux qui, à la lumière de leurs
expériences concrètes de « gouvernement » de l’eau au
niveau local/régional, soulignent le rôle fondamental à jouer dans
le système politique par l’intégration entre écologie et
économie et sont concernés par les changements structurels à
apporter aux systèmes actuels axés sur la prédation de la vie et
des biens communs mondiaux publics tels que l’eau, opérée
jusqu’ici au nom de la croissance, de la compétitivité, de
l’efficience, de l’enrichissement.
Ils ont
aussi raison de soutenir que la résilience ne saurait être que
collective, commune et générale. Collective, comme la liberté :
on est libre tous ensemble, sinon il n’y a pas de liberté.
Commune, comme la justice : l’égalité dans les droits et la
dignité des responsabilités est essentielle, sinon il n’y a pas
de justice. Générale, comme la démocratie : le pouvoir est
diffusé partout, capillaire, il est transparent, fluide, sinon il
n’y a pas de démocratie. La désaffection des citoyens envers la
démocratie c’est parce qu’ils se rendent compte qu’ils ont été
expropriés de leur « représentation » et qu’ils ne
participent pas directement aux décisions et au pouvoir de
régulation.
Ils
ont raison, enfin, d’affirmer que la résilience doit être définie
en tant que
« Ensemble
de mesures et actions élaborées et mises en œuvre collectivement
permettant d’augmenter la résistance et la solidité de structures
sociétales à des chocs et crises »
.(11)
D’où
l’intérêt à bien distinguer et valoriser, au niveau de la
gestion concrète, la résilience organisationnelle
(structures
de coopération et de décision non compétitives),la résilience
fonctionnelle
(structures
assurant des niveaux d’indépendance adéquate concernant
l’approvisionnement et de l’usage des ressources) et la
résilience économique
(structures d’organisation des « règles de la maison »
mutualistes, plurielles, fédératives, flexibles).
Tout ce qui
précède illustre visiblement que le chemin à accomplir est encore
énorme si l’on veut aussi surmonter la troisième et quatrième
limite de la stratégie de la résilience.
La troisième
limite concerne l’espace éco-sociétal
réduit de référence de la résilience
proposée actuellement. D’après la vision marchande et productive
prédominante de l’eau, le problème auquel doit faire face la
résilience est réduit à un problème d’inadéquation de l’offre
face à une demande croissante d’eau. Ainsi, les agences de l’ONU
et le World Economic Forum prévoient qu’en 2050 le déficit
hydrique sera de 40% par rapport à la demande. (12)
Or, les
ajustements possibles du côté de l’offre restent, par nature,
plutôt limités. La quantité d’eau douce disponible de la planète
ne peut pas être augmentée. Le dessalement de l’eau de mer, par
exemple, ne pourra faire croître que marginalement le volume de
l’offre. Il en va de même des solutions technologiques visant
l’amélioration de la productivité hydrique notamment en
agriculture qui représente 70% des prélèvements totaux mondiaux de
l’eau. « More crops per water drop »
a été le slogan usé par Syngenta ces dernières années pour faire
croire que les entreprises agricoles pouvaient contribuer à résoudre
le gap gestionnaire grâce à des mesures technologiques. Même son
de cloche du côté de Coca Cola qui promet de produire davantage de
bouteilles par an de sa précieuses boisson car elle a signé un
accord avec une entreprise californienne qui a inventé un processus
de production de bouteilles plastiques demandant de 10 à 20% moins
d’eau pour les produire.
Les
manoeuvres sur l’offre ne pouvant offrir des solutions adéquates,
il faut agir, dit-on, sur la demande dans le but prioritaire de
réduire la consommation en éliminant les gaspillages, les pertes,
les abus et, le cas échéant, en rationnant les concessions
d’exploitation. A cette fin, l’un des leviers les plus efficaces,
selon la pensée dominante, est et devra être le prix de l’eau,
basé sur le principe de la récupération des coûts totaux, y
compris la rémunération du capital, le profit (« full
cost recovery principle) . Adopté au
Royaume-Uni, en France, aux Etats-Unis, en Australie, en
Allemagne….Ce principe est également à la base de la philosophie
et de la culture politique de la Directive Cadre Européenne sur
l’eau de l’an 2000.(12) Depuis, il est devenu le principe
fondamental de « l’ordre hydrique mondial » (OHM)
imposé par les dominants (13). Une grande importance est attribuée
aussi à un autre levier, le levier fiscal, dans le sens de la
réduction des taxes et de l’augmentation des mesures d’incitation
à l’investissement en innovations technologiques et gestionnaires,
sans oublier le rôle majeur attribué aux marchés libéralisés et
dérégulés de l’eau et des services hydriques pour la sélection
des investissements efficients. Voilà les idées maîtresses des
dominants en la matière.
On peut
facilement imaginer les formes de résilience que de telles
conceptions et solutions seront capables d’enfanter et promouvoir
Ce ne seront certainement pas des formes cohérentes avec les
principes de sacralité, gratuité et universalité du droit à et de
la vie qui, à mon avis, devraient être inscrits sur les frontons
des écoles et des universités du monde entier.
On souligne
ainsi la quatrième et dernière limite de la stratégie de la
résilience : l’absence totale de liens avec les principes de
sacralité, de gratuité et d’universalité du droit à et de
l’eau. En analysant les dizaines de rapports et ouvrages sur la
sécurité hydrique d’organisations prestigieuses nationales et
internationales (exemple le rapport de l’IAC, un organisme
rassemblant les anciens chefs d’Etat et de gouvernement du monde )
(14), ainsi que les agendas des Etats puissants tels que les
Etats-Unis, la Chine, l’Allemagne, le Japon, l’Inde, la France,
l’Italie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Brésil, le Mexique,
l’Indonésie… il ne m’est jamais arrivé de tomber sur les mots
sacralité de l’eau et gratuité des services essentiels pour la
vie. J’ai noté aussi un abandon grandissant de toute référence
au principe d’universalité du droit. Etonnant : plus on
parle de capacités technologiques et de puissance économique à la
base de la stratégie de la résilience et de prix de l’eau, plus
les mots sacralité, gratuité et universalité disparaissent des
narrations de l’eau et du langage quotidien des habitants de la
Terre, à quelques exceptions près, comme celle des peuples dits
indigènes.
La première
partie de ces réflexions sur la résilience s’est terminée avec
le rejet total de l’idée que les damnés de la Terre doivent
être acceptés comme un futur inévitable. J’ai envie de conclure
cette partie en disant qu’il faut combattre avec toutes nos forces
contre les sociétés et les systèmes qui ont fait de la
marchandisation de la vie (dans ce cas de l’eau) et de sa
dé-sacralisation le fondement de leur existence. L’extinction de
la vie que nous connaissons commence par cela.
Bruxelles le
15 février 2020
Notes
bibliographiques
(1). Cfr.WWAP
(UNESCO) World Water Assessment Programme). 2019. Rapport
Mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en
eau 2019. Ne laisser personne pour compte,
Paris, UNESCO, ,et Water Scarsity,
UNWater.org/:water-facts/scarsity, 2019
(2).Une
vingtaine de grandes villes sont sous extrême pression. Parmi les
casplus fameux : Jakarta, Bangkok, Dacca, Chittagong,
Shanghai, Shenzhen, Osaka, Le Cqp, Lagos, Alexandrie, Abidjan……
Selon le dernier rapport du GIEC plus de 300 millions de personnes
sont sérieusement menacées d’abandonner leur localité et
monteraient à 680 millions si le réchauffement de l’atmosphère
devait dépasser 2 C°. Cfr aussi
https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-hausse-oceans-nepargnera-pas-grandes-puissances-mondiales-60711/
(3)
Cfr, Tableau synoptique de l’état
écologique des principaux fleuves et lacs du monde – Années 2010,
à partir d’un travail de documentation
réalisé en 2018 par Agostino Candito, pour RAMPEDRE et inclu,
révisé, en tant que appendice dans Riccardo Petrella, Le
futur de l’eau, Editions Couleurs Livre,
Mons, 2020, en voie de publication.
(6)
Dernier rapport d’Oxfam, Celles qui
comptent, janvier 2020, www.oxfam.org
(7)
Cfr SIPRI Yearbook 2019,
Summary, www,sipri.org
(8)
Le fonds Pictet a désormais plus de 4,4 milliards d’euros de
capitalisation. Sa performance globale est de plus de 175 % depuis
son lancement. Il investit dans l’approvisionnement et le
traitement d’eau. Cfr. Devenir
rentier,
27 mars 2019, www.devenir rentier.fr. Selon une étude de Foreign
economy,
l’ensemble des fonds d’investissements dans l’eau se porte
bien, affichant une croissance moyenne de 6% au cours des 15
dernières années. On inclut ces fonds parmi les « fonds
éthiques ». Ne nous trompons pas. Ils sont des fonds très
rentables parce que l’eau est considérée en milieu financier
comme « the
ultimate commodity ».
(9)
Riccardo Petrella, La
stratégue de la résilience. Solution ou désastre
écologique ?¸(titre
de la rédaction). Dans Wall Street International Magazine, 5 février
2020.
(10)
Lire les craintes sur la crise de l’eau exprimée par le monde du
business dans World EconomicForum,The Globa
lRisks Report 2019,
https://.www.weforum.org/reports/the-global-risks-report-2019
(11)
Module Résilience Hydrique – Réunion
N°2 Mercredi
15 janvier 2020. Document
interne au groupe de travail sur la résilience hydrique créée en
Belgique francophone par un groupe d’associations
(13) Pour une analyse
approfondie de l’OHM voir Riccardo Petrfella, Le
futur de l’eau, op.cit.
(14)
Bigas, H. (Ed.), 2012. The
Global Water Crisis: Addressing an Urgent Security Issue.
Papers for the InterAction Council, 2011-2012. Hamilton, Canada:
UNU-INWEH. Dans ce document non seulement on insiste surtout sur
l’importance stratégique de l’eau, et donc de sa disponibilité,
pour les activités économiques mais on fait place à une
contribution qui soutient que la stratégie basée sur la
concrétisation du droit universel à l’eau réduit les capacités
de nos sociétés de résoudre la crise de l’eau.
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